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L'invention de Dieu

Résumé
Si le judaïsme et, à sa suite, le christianisme et l'islam proclament l'unicité d'un dieu régnant seul de toute éternité sur le ciel et la terre, la Bible hébraïque elle-même témoigne, pour qui la lit attentivement, de ses racines polythéistes. De fait, le « dieu d'Abraham » auquel se réfèrent, chacune à sa manière, les trois religions du Livre n'a pas été unique depuis toujours. Comment un dieu parmi les autres est-il devenu Dieu ? Telle est l'énigme fondatrice que cette plongée aux sources du monothéisme se propose d'élucider en parcourant, sur un millénaire, les étapes de son invention. D'où vient ce dieu et par quel biais s'est-il révélé à « Israël » ? Quels étaient ses attributs et quel était son nom avant que celui-ci ne devienne imprononçable ? Quand accéda-t-il au statut de dieu tutélaire des royaumes d'Israël et de Juda ? Sous quelles formes était-il vénéré et représenté ? Pourquoi les autres divinités au côté desquelles il trônait déchurent-elles ? Au terme de quel processus et en réaction à quels événements le culte exclusif qui lui a progressivement été rendu s'est-il imposé ? À la lumière de la critique historique, philologique et exégétique et des plus récentes découvertes de l'archéologie et de l'épigraphie, Thomas Römer livre les réponses d'une enquête rigoureuse et passionnante sur les traces d'une divinité de l'orage et de la guerre érigée, après sa « victoire » sur ses rivaux, en dieu unique, universel et transcendant. Spécialiste mondialement reconnu de l'Ancien Testament, Thomas Römer occupe la chaire « Milieux bibliques » au Collège de France ; il est également professeur à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Université de Lausanne.
Lu par: Jean Frey
Durée: 13h. 37min.
Édition: Paris, Éd. du Seuil, 2014
Numéro du livre: 20667
ISBN: 9782021088151
Collection(s): Les livres du nouveau monde
CDU: 296.1

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Lu par:
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Numéro du livre:65980
Résumé: Qu’elles soient joyeuses ou tragiques, visibles ou non, les ruptures rythment notre existence, nous transforment, nous remettent profondément en question. Comment conjuguer ces « bifurcations » de nos vies que sont les ruptures avec l’idée de notre identité, une et constante ? Nous révèlent-elles la multiplicité de nos identités possibles, ou le fait que nous nous affirmions progressivement, au fur et à mesure de ces « accidents » de la vie ? Nous épurent-elles ou nous démolissent-elles ? Pour la philosophe Claire Marin, la définition de notre être est tout autant dans nos sorties de route que dans nos lignes droites, dans les accrocs au contrat que dans le contrat lui-même. Naissances ou deuils, séparation ou nouvel amour, besoins d’ailleurs : nos oscillations, nos vacillements fragilisent nos représentations, ébranlent nos certitudes, certes. Mais ils soulignent aussi fondamentalement la place de l’imprévisible, et questionnent notre capacité à supporter l’incertitude, à composer avec la catastrophe et, en les surmontant, à parfois démarrer une nouvelle vie.
Lu par:Jean Frey
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Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
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Résumé: "Peut-être le temps est-il très proche où l'on s'avisera que la pierre angulaire des édifices sublimes et inconditionnés que les philosophes dogmatiques se sont plu à élever n'était au fond que superstition populaire venue d'un temps immémorial (comme la supersitition de l'âme qui, devenue superstition du sujet et du moi, ne cesse aujourd'hui encore d'engendrer des méfaits), quelconque jeu de mots peut-être, suggestion aberrante de la grammaire, ou encore généralisation téméraire de quelques faits limités, très personnels, d'un caractère très humain, trop humain. Il semble que pour se graver, avec leurs exigences éternelles dans le cœur de l'humanité, toutes les grandes choses doivent d'abord errer à travers le monde sous la forme de masques monstrueux et effrayants..."
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Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
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Résumé: Ce livre est destiné à tous ceux qui se posent des questions sur le grand mystère de la réalité dans laquelle nous sommes projetés pour un temps. Je veux partager ici mes réflexions sur des thèmes qui me tiennent à cœur. Je cherche à exprimer ce qui se dégage de mes expériences de vie et de mon métier d'astrophysicien, pour livrer à ceux qui me font l'honneur de s'y intéresser mes convictions intimes, celles qui jouent pour chacun un rôle majeur quand nous avons à juger d'une situation ou à prendre une décision concrète. Mais rien de ces pages n'est définitif. Tout y est provisoire et à remettre à jour - indéfiniment.
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Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:68831
Résumé: La Consolation a été composée dans sa prison par un condamné à mort. L'admiration que cette oeuvre latine du VIe siècle a suscitée sans interruption depuis ne doit pourtant rien, ou peu de chose, aux circonstances vraiment tragiques de sa composition. C'est un chef-d'oeuvre à la fois de la littérature et de la pensée européennes ; il se suffit ; il resterait tel, même si nous ignorions tout de celui qui l'a conçu entre deux séances de torture, dans l'attente de son exécution. Mais puisque ce chef-d'oeuvre n'est pas anonyme, il ne perd rien non plus à être replacé dans ses circonstances : il devient aussi le témoignage de la grandeur à laquelle un homme peut s'élever par la pensée, face à la tyrannie et à la mort.
Lu par:Pierre Biner
Durée:2h. 38min.
Genre littéraire:Philosophie/religion/spiritualité
Numéro du livre:67131
Résumé: Lettre inédite de Oscar Levy à Adolf Hitler au sujet de Friedrich Nietzsche, traduite pour la première fois par le chercheur et philosophe Marc de Launay. La réception de Nietzsche n'est pas sans surprises, car depuis un siècle, il n'y a aucun courant de pensée qui ne soit peu ou prou réclamé de lui. Oscar Levy, qui a prononcé cette insolite excommunication d'Hitler, était allemand et juif, émigré en Angleterre où, de ses propres deniers, il finança la première traduction de toutes les oeuvres du philosophe. Cette entreprise, achevée en 1913, donc avant la Première Guerre, fut pionnière dans l'univers anglo-saxon. L'ironie du texte ne tient pas seulement au fait que cette diatribe fut écrite par un juif : elle réside dans la plaidoirie d'un juif devenu véritable connaisseur et disciple de Nietzsche contre le tyran qui avait fait de certaines de ses idées, au demeurant mutilées, un instrument de propagande. Certes, Oscar Levy a rédigé son " excommunication " en juin 1938, donc avant la " Nuit de Cristal " et, bien sûr, avant la Shoah. Malgré leur justesse, ses attaques auraient sans doute pris une autre ampleur après 1942. Il est mort en 1946, à Oxford, et ses archives ont été déposées à la Maison-Nietzsche de Sils-Maria.